12 nov. 2011 - 04:37
Le véritable objectif de cette procédure qui aura duré 50 jours et nécessité une dizaine de réunions (l’examen de l’adhésion du Soudan du Sud avait duré moins d’une journée) était de gagner du temps afin de laisser une chance au Quartet pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union Européenne, Russie, ONU) de relancer les négociations entre Israéliens et Palestiniens. Il n’en a rien été.
Ryad Mansour, le représentant palestinien à l’ONU, se refuse à parler d’échec. L’important dit-il est d’avoir mis un pied dans les Nations unies :
« Le fait d’avoir été admis à l’Unesco montre que nous sommes désormais reconnu comme Etat dans le système des Nations unies (…) Nous ne sommes pas le premier Etat à ne pas avoir été admis du premier coup à l’ONU. Israël a soumis sa candidature le 29 novembre 1948. Le 17 décembre suivant, ils n’ont obtenu que 5 voix sur 11. Après cela, il leur a fallu plusieurs mois pour voir leur candidature finalement acceptée »
Pour les Palestiniens, cette bataille perdue pourrait cependant s’avérer plus douloureuse que prévue. Mahmoud Abbas et ses conseillers savaient le veto américain assuré, mais ils pensaient pouvoir isoler les Etats-Unis, comme lors du vote sur la résolution condamnant la colonisation israélienne, le 18 février dernier. Les Etats-Unis avaient alors été les seuls à s’y opposer. Cette fois, la situation est très différente. Les Palestiniens ne peuvent compter que sur le soutien assuré ou probable de huit pays sur les quinze membres du Conseil. Si un vote est demandé, les Palestiniens seront mis en minorité (la majorité requise au Conseil de sécurité est de 9 voix). Les Etats-Unis n’auront pas même besoin de poser leur veto.
Positions au Conseil de sécurité sur l’admission de la Palestine :
Oui
Russie *
Chine *
Brésil
Inde
Afrique du Sud
Liban
Probablement oui (pas de position officielle connue)
Gabon
Nigéria
Non (veto)
Etats-Unis *
Abstention
France *
Grande-Bretagne *
Colombie
Absention probable (pas de position officielle connue)
Allemagne
Portugal
Bosnie
(* membre permanent)
Ryad Mansour assure que la décision de demander ou non un vote du Conseil pour officialiser le rejet de leur candidature sera prise dans les prochains jours. Plutôt que de risquer d’être mis en minorité, les Palestiniens pourraient préférer laisser cette candidature en suspens, dans l’attente d’un contexte plus favorable et demander un statut d’Etat non membre à l’Assemblée générale, où ils sont certains d’obtenir la majorité simple des 193 membres des Nations unies.
1 Comments
L ONU donne la preuve que le droit international est en réalité le reflet des diktats des grandes puissances(entendre,puissants lobbies , multinationales et supergouvernement de l ombre)!C est un succédané de l esclavagisme, de l extermination des indiens, du colonialisme et du néocolonialisme!L onu est une grosse machine corruptrice par ses supposées aides,elle meme corrompue par la contribution des puissants qui n hésitent pas à couper les vivres quand leur volonté n est pas respectée!La logique de deux poids et deux mesures est son fondement de base!les palestiniens n ont que le desespoir pour pleurer cette injustice qui devient la logique d une singulière justice de la pensée unique!